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Depart de la Jonquera 8.30 c’est un peu tard mais repos oblige. la sortie de la ville se fait en franchissant la ligne de chemin de fer ,la nationale ,l’autoroute . Mais cela fait ,le chemin s’engage vite dans les bois . Le paysage change beaucoup ,apparition de l’herbe sur les bas côté, des forêt (toujour des chêne liege)
Le chemin monte sans s’arrêter en pente plutôt douce jusqu’à La Vajol Village à proximité de la frontière , passage pour l’exil de nombreux républicains espagnols
La mémoire est très presente ici
Photo à la Vajol
Musée à la Jonquera
Cela est assez émouvant pour moi d’imaginer c’est famille sur le chemin de l’exil . (À mettre en perspective avec l’actualité de ces dernier temps ) . Àvant la Vajol , une partie du sentier à disparu .la carte est claire il faut passer dans le bois après le ruisseau le GPS aussi est clair .Je suis sur le sentier (le balisage lui dit rien , mais c’est pas exceptionnel ) mais la forêt me dit le contraire c’est donc à moi de faire mon chemin dans les sous bois en suivant d’hypothétiques traces … Enfin 45 mn pour faire une centaine de mètres (rajouter à la liste du matériel une débroussailleuse ,ils en ont au vieux campeur?). Puis enfin une route goudronnée conduit jusqu’au village
Église de la vajol
Longue pause picnic sur la place de l’église pour laisser passer l’heure la plus chaude et finir de faire sécher les chaussettes lavées hier.
Enfin depart pour Maçanet 6 km dénivelé négatif environ 300 m du gâteau sauf que le sentier de mon GPS (carte ign Espagne) correspond pas au balisage qui lui semble correspondre au topo . Enfin j’ai mis 3.30 pour arriver à Maçanet au camping .
Quelque photos de Maçanet
La place de l’église
L’église .
Voilà le compte rendu de la journée en ce qui me concerne, je commence à prendre mes marques ce matin mes sensations étaient plus proches de mes précédentes sorties. La chaleur est encore un peu dur à supporter mais je sens mon organisme qui s’habitue petit à petit.
Toujours beaucoup trop de fatigue ,celle d’avant mon départ plus celle de la marche.
J’ai mieux géré l’eau même si j’en ai manqué à la fin de l’étape .
Il y a plus de fontaines indiquées sur le chemin .
La signalisation est parfois difficile à suivre et demande beaucoup de concentration.
Les cigales s’en donnent à cœur joie .
J’ai vu mes première vaches hier , je les ai pas comprises …. Sans doute l’accent .
J’ai ,je crois, un début de tendinite au tendon du talon gauche .je bois pas assez ……et pourtant (4 cocas aujourd’hui,et 3 litres d’eau . demain je passe au swepps ).
Et apothéose ce soir c’est la San Joan, fête de la.Catalogne. fiesta au camping , feu d’artifice au village et pétards bal etc…
Je vous raconterai demain (où pas)
Joël Aubineau a dit:
Pour la tendinite, tu as certainement dans le sac à dos le médicament (un tube neuf !!!) utilisé il y a 3 ans.
mongr5 a dit:
Voltarene mon amie .j’en ai pas pris et la prochaine farmiga (pharmacie) est dans quelques jours.
Elisabeth Marc a dit:
les vaches te disent que tu es en distribil et que en vrac’h tu te coucheras et ne te trompe pas de ribine et molo sur la bibine pen a gast ! Parole de vache !
mongr5 a dit:
Tu sais, je suis plus loin de mon Finistère que tu ne l’es du tient
Très très gros bisoux de randonneur baragouinant . Quant à la bibine, je ne désespère pas d’en sortir une en ta compagnie .
Joël Aubineau a dit:
Extrait de la « Note de l’éditeur » du livre de Laurie Lee. « Un beau matin d’été ». Sur les chemins d’Espagne 1935-1936. Phébus
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Un beau matin d’été…
Ceux qui ne sont jamais partis ne savent pas ce qu’ils perdent. Aveuglés par l’habitude, ils vivent au milieu de leurs semblables – mot horrible, si l’on veut bien y réfléchir – jusqu’à ne plus savoir distinguer la singularité des êtres (et la leur propre). Au lieu que le marcheur, sans cesse en mouvance, ne fait que croiser le chemin d’autrui, un bref instant : un instant pourtant où tout est dit. Vient-il à rencontrer un homme, il ne s’interroge pas sur la qualité d’une présence mais celle d’un destin. En quelques traits lui est révélé ce qui, chez le passant du hasard, vaut la peine d’être retenu: l’Autre « tel qu’en lui-même »… A ce stade, on ne fréquente plus des apparences mais des essences – si fugitives que soient les silhouettes qui leur prêtent corps. Rare privilège dont ont su faire leur fruit tous les écrivains de l’errance, et Cervantès au premier chef, pour qui la croisée des chemins est à jamais le seul lieu qui révèle son homme.
mongr5 a dit:
Je ne qu’être emu par ces mots . Merci Joel , je lirai ce livre